mercredi 14 septembre 2016

XAVIER DE MOULINS - CHARLES DRAPER


L'histoire

À la demande de Mathilde, Charles a quitté Paris et son appartement de la rue de Vaugirard pour s'installer à la campagne avec leurs deux filles, le rêve d'une vie. Une vie au vert, rythmée par ses allers-retours vers la capitale pour s'occuper de sa société. Le bonheur de Mathilde n'a pas de prix, tout le monde le sait, Charles ferait tout pour sa famille.
Alors pourquoi Mathilde est-elle de plus en plus distante?

Mon avis

Première scène du livre très accrocheuse, par la présence de sang derrière l'oreille de Charles Draper, on s'imagine bien qu'il s'est passé quelque chose de terrible.

Puis on bascule quelques mois auparavant, avec Charles Draper, sa femme Mathilde et ses deux filles Margaux et Fleur. Charles a accepté de vivre au vert pour sa famille, lui navigue entre la capitale pour son boulot et sa vie de famille à la campagne.

Mais Charles, 45 ans, sent que sa femme le délaisse, s'éloigne de lui. Mais au profit de qui ? au profit de quoi ? Clément, leur ami fleuriste, le prof de théâtre de Mathilde ? ou est-ce le laisser-aller et l'embonpoint naissant de Charles ?

Peu importe, il doit savoir, il doit réagir ! Il se prend en main, s'inscrit en salle de sport, reste à l'affût du moindre signe d'infidélité jusqu'à aller vers une paranoïa destructrice...

On est vraiment pris dans ce livre par ce personnage central, qui ne sait plus où il en est. La tension monte crescendo et on arrive petit à petit vers une fin qui ne peut pas être bonne. Cette jalousie obsessionnelle, ce sentiment d'être mis à l'écart va mener Charles dans une folie profonde.

Xavier de Moulins arrive à nous happer, à nous faire à la fois détester le personnage de Charles, mais également à le prendre en pitié. Son interprétation est-elle le reflet de son imagination, ou la réalité ?

La fin est étonnante. Je suis tombée dans le panneau et me suis fait totalement avoir et là j'avoue que c'est du grand art, Monsieur De Moulins ! un grand coup de bluff !

Un extrait

" Charles Draper en est persuadé, le portable est une arme vicieuse. Il multiplie les interrogations, entraîne la suspicion, favoris les zones d'ombre. Sa promesse d'autonomie est un esclavage, celui de l'individu en permanence relié à son ego, sa peur de manquer. Le téléphone et la tranquillité de ceux qui attendent tout de rien, le territoire de tous les possibles, un terrain miné propice à tous les scénarios, jusqu'au cancer des suppositions les plus noires."

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