vendredi 9 octobre 2015

EMMANUÈLE SANDRON - JE NE TE MANGERAI PAS TOUT DE SUITE

L'histoire

Et là je sens que je souris de toute ma bouche, de tous mes yeux, de tous mes cheveux, de tout mon corps. Et j'ai une énorme, une terrible, une folle envie de la prendre dans mes bras, et je me bats contre moi-même et contre le bonheur qui monte, je me bats pour le faire, pour la prendre dans mes bras, et je me bats pour ne pas le faire, la prendre dans mes bras, et je me dis : «Non, non, attends encore, attends encore un peu. Si tu le fais tout de suite, ce sera fait, et le bonheur de la première fois sera derrière toi, il ne sera pas devant toi comme maintenant, jouis, profite de l'idée de ce bonheur qui vient, qui n'est pas encore là, mais qui va arriver, là, maintenant, tout de suite, tantôt, plus tard.»

Sept nouvelles qui explorent le désir, en passant par les cases de l'interdit, de la transgression et de la volupté.

Mon avis

Le livre est un recueil de 7 nouvelles sur le désir sous toutes ses formes.

Ma lecture avait plutôt bien commencé par les trois premières nouvelles tout en subtilité, en poésie.
Puis les suivantes m'ont de moins en moins plu : des passages très rapides sans grand intérêt parfois... pour en arriver à la dernière nouvelle "Hautelas" qui elle m'a franchement pas emballée du tout : trop de suggestions, trop "tout", un désir qui ne correspond pas forcément à l'idée que je m'en fais, mais il faut de tout pour explorer le désir, je le conçois.

Toutefois, j'ai trouvé l'écriture de l'auteure intéressante, poétique sur certaines visions du désir, assez subtile également. Elle suggère les choses assez habilement sans en dire trop pour laisser au lecteur sa part d'imagination à apporter à ces récits.

Une couverture très simple, on ne comprends qu'à la fin du livre, la présence des cigales colorées, mais je trouve cette image intéressante.

Ce livre m'a laissée dubitative. Je ne peux pas dire qu'il ne m'a pas plu, mais franchement je ne peux pas dire qu'il me plaise également. C'est un bilan mitigé, une vision du désir trop approximative, Je suis restée sur ma faim.

Je remercie Babelio et les éditions Luce Wilquin pour l'envoi de cet ouvrage, à l'occasion de la masse critique de septembre 2015.

Un extrait

" Et puis je mange des petits bouts d'elle, je mange des petits bouts d'elle en sondant le noir de la nuit. Et puis, je me lève. Et puis c'est là, maintenant."

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