lundi 15 juin 2015

KARINE GIEBEL - JUSTE UNE OMBRE



L'histoire

Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules? Tu deviendras une proie.
Tu domines? Tu deviendras une esclave.

Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour...
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t'observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule.
Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard...

Tu commandes? Apprends l'obéissance.
Tu méprises? Apprends le respect.
Tu veux vivre? Meurs en silence...


Mon avis

Amateurs de thrillers ?? Ne passez pas votre chemin ! Ce livre est le genre de livres où dès le premier chapitre on sombre doucement et on ne peux plus le lacher. On veut absolument savoir ce qu'il se passe, ce qu'il va se passer et pourquoi ? C'est une véritable addiction ! On sent la tension monter au fur et à mesure... Le texte est écrit avec une telle intensité... Je sortais d'une déception suite à une lecture de thriller, celui-ci me l'a fait très vite oublier.

L'histoire est simple, très bien ficelée et les personnages sont vraiment attachants, bien décrits, à la fois complexe dans leur façon de penser mais en même temps tellement réalistes.

Tout d'abord, le personnage de Cloé Beauchamp qui est une femme forte, ambitieuse, à qui tout réussit et qui du jour au lendemain va se retrouver piégée par cette ombre.

Puis le personnage d' Alexandre Gomez, policier prêt à tout pour son métier, même à être dans l'inégalité parfois, et à la fois faible face à la maladie de sa femme, et qui reste le seul à croire Cloé et à vouloir l'aider à s'en sortir.

Le troisième personnage est cette ombre, présente, menaçante, emprisonnante, qui ruine petit à petit la vie de Cloé. Cette ombre arrive même à vous donner l'impression qu'elle n'est pas loin de vous, qu'elle pourrait s’immiscer dans votre vie et vous rendre totalement aliénés.

Karine Giebel arrive à nous happer dans ce roman avec une écriture très incisive, à nous faire ressentir cette ombre pesante sur la vie de Cloé. On voudrait l'aider à s'en sortir, tout comme le fait Alexandre Gomez, mais au final, on se retrouve aussi perdue qu'elle. On ne sait même pas si c'est le personnage de Cloé, qui sombre dans la folie, ou si cette ombre la fait basculer. On arrive en douter tellement on est pris dans ce tourbillon, on se sent même impuissant.

Petite mention pour la pirouette finale. J'ai adoré !

Un thriller de haut vol ! à lire de toute urgence !


Une citation

"Cloé s'arrête un instant devant la fenêtre et son regard s'enfonce dans le jardin, baigné par la pâle lueur du lampadaire de la ruelle qui le borde. Vent naissant, ciel clair brodé d'étoiles.
Mais soudain, elle a le souffle coupé net. Une ombre, fugace, vient de passer devant la maison.
Pas une ombre, non.
L'ombre.
Immense, vêtu de noir, une capuche sur la tête, l'homme s'est arrêté près du muret. Ne faisant qu'un avec l'obscurité, il fixe la fenêtre.
Il fixe Cloé.
Elle hurle, une force invisible l'aspire en arrière. Dos au mur, ses mains plaquées sur la bouche, les yeux exorbités, elle écoute son coeur agoniser."




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